1 - Haut Déviant
« Voilà
que se dévoile l'autre face de l'art, indissolublement identifié à sa
position critique. L'art est un problème moral lié à la conscience
critique de celui qui l'assume en tant que tel. », écrivait Pierre
Restany en 1976 cherchant à qualifier la démarche de Marcel Duchamp qui,
selon lui, inaugurait une lignée de formes artistiques nouvelles.
Celles-ci s’exprimeraient hors des schémas traditionnels, remettant en
cause les processus, les moyens techniques, les matériaux classiques, et
recourraient volontiers aux nouvelles technologies et aux moyens des
mass-médias… Plus qu’une prémonition, ce programme (ce manifeste),
traçait la voie d’un certain imaginaire du contemporain. « L'autre face
de l'art est par la force des choses la fonction déviante :
détournements fonctionnels, fissions sémantiques, révolution du
regard. » et d’ajouter : « L'autre face de l'art, c'est l'usage
non-conventionnel des conventions ; à quelque niveau de langage que ce
soit. Par rapport à toutes les esthétiques dogmatiques de la beauté,
l'autre face de l'art assume l'éthique de l'indifférence : il n'y a de
beauté différente que dans la beauté d'indifférence. »
Si cette dernière phrase de Restany
rappelle la teneur de la formule chère à André Breton « La beauté sera
convulsive ou ne sera pas. », il faut bien avouer que outre le coté
radical, elle reste un peu sibylline, comme le serait une prophétie.
Rien de plus normal en fait, cette idée vient en droite ligne des écrits
de Duchamp à propos notamment de : « Il faut parvenir à quelque chose
d’une indifférence telle que vous n’ayez pas d’émotion esthétique »(1).
Cette proposition d’une quête esthétique débarrassée de toute émotion
et de toute influence culturelle, reviendrait à envisager une expression
vierge ou naïve, neutre ou première, un
art sauvage sans règles prédéfinies, sans conventions et donc aussi
sans discours critiques, ceux-ci étant d’avance disqualifiés. Point zéro
de l’expression donc, forme atone et insaisissable voire magique.
Si cette proposition pouvait sembler
correspondre, du vivant de Duchamp, à l’aspect cellulaire émietté,
« éclosif » ou spontané de quelques pièces alors en circulation, il
s’avère aujourd’hui que cet archipel de formes et signes qui composent
les reliefs saillants de l’œuvre est non seulement plus dense mais aussi
sans doute plus raisonnable et plus sensible. Les
notes, les brouillons, les essais successifs, les repentirs, les
variantes, les répétitions, les états, relient peu à peu ce qui
apparaissait parcellaire. Si tous les éléments du puzzle Duchampien ne
sont pas encore réunis ni même assemblés, nombre des pièces dispersées
ou passées volontairement sous silence, venant progressivement
s’emboîter, finissent par nuancer l’esthétique prônée du geste minimal
de la vacuité d’émotions et du primat de l’intention, qui a tant séduit
les artistes conceptuels. Peut-être au fond ne s’agissait-il là que d’un
leurre nécessaire visant à créer les conditions de la visibilité de
l’œuvre par des manques et des lacunes.
2 - L’air du verre
Vide ou plein un verre d’eau reste un
verre. Rempli, le liquide qui, en apparence, ne modifie en rien la
taille ou la forme du contenant, en
change cependant la nature du volume contenu : l’air a fait place à
l’eau. Dans un cas comme dans l’autre, vide ou plein, le récipient
contient quelque chose. Si c’est du lait, de l’alcool ou du sable qui
remplace l’eau, la fonction fondamentale du verre, en tant que
contenant, n’est pas davantage changée. Seuls l’utilisation spécifique
qui en est faite et la nature du contenu introduisent des variantes et
permettent de différencier, de distinguer et donc de qualifier le verre.
On serait donc tenté de penser, par simple analogie, que, dans le champ
des arts plastiques, c’est cette matière gazeuse, liquide ou solide
remplissant une forme donnée qui établit la particularité d’une œuvre :
une toile standard recouverte tantôt d’une couche de couleur, tantôt de
sable ou bien volontairement laissée vierge… (Hélas, ce serait
évidemment trop simple !)
Revenons donc au verre, à cette
enveloppe opaque ou transparente, petite ou grande, fine ou épaisse, en
verre, en terre, en plastique, en étain…- autant de particularités qui
le définissent dans sa matérialité d’objet – …n’est-ce pas déjà
l’œuvre ? L’objet verre comme métaphore de l’œuvre pourrait tantôt être
considéré sous sa dimension conceptuelle (contenant/contenu) tantôt sous
son aspect physique. Mais ici encore, le corps physique du verre, outre
ses qualités matérielles et sa fonction, suppose aussi de surcroit
l’existence d’un tiers (de son utilisateur par exemple) le verre étant
conçu pour être manipulé, être porté aux lèvres, être lavé… Ajoutons
encore à cela que disposé dans le désordre d’une fin de repas ou isolé
sur le plateau lisse d’un guéridon, ce verre jamais ne sera le même : la
perception de l’objet dépendant de son contexte. Quels que soient
l’état, la forme ou l’utilisation choisie de ce verre (ou de toute autre
forme d’ailleurs), se posera toujours la question de la part entre ce
que l’on sait, de ce l’on voit, de ce que l’on entend, de que l’on en
fait.
Dans les dernières lignes de son poème
consacré à l’étude du verre d’eau, Francis Ponge, écrit : « Enfin, après
le côté suspendu du mot VERRE (convenant bien au verre vide), le côté
lourd, pesant sur le sol, du mot EAU fait s’asseoir le verre et rend
compte de l’accroissement de poids (et d’intérêt) du verre empli
d’eau. » ? Si le verre est une chose, c’est aussi un mot. Chez le poète
le corps lexical, est considéré comme un matériau malléable qui,
travaillé, pétri prend forme ou, trituré, étiré, rend gorge. Vidons ce verre d’un trait !
3 - L’art, un produit comme les autres
On ne cessera de s’étonner de cette
valse des étiquettes qui, au gré des époques, tentent de définir la
nature et le statut des œuvres d’art, marquent certains discours,
soulignent des tendances ou justifient certaines postures. Construire
ou déconstruire, structurer ou déstructurer, dématérialiser et
rematérialiser l’objet artistique, ne sont que des termes
d’observation et d’analyse permettant de mesurer des oscillations
esthétiques, lesquelles ont certainement moins à voir avec les
préoccupations des artistes qu’avec celles de la scène artistique,
critiques, marchands et collectionneurs confondus. L’art est pour les
uns un moyen d’expression, pour les autres un objet d’échange. La valeur
réelle de cet objet n’existe que par l’intérêt que lui portent les
usagers. « Un robinet qui cesse de couler quand on ne l’écoute pas »
proclamait avec ironie Marcel Duchamp.
L’Art Contemporain, dans son acception
la plus large, c'est-à-dire historiquement, désigne une période de
création que certains situent entre 1945 et nos jours et que d’autres
préfèrent envisager au tournant des années 60-70. Sans vouloir rentrer
ici dans une querelle des classifications et de catégories esthétiques,
il semble cependant que ce qui faisait encore l’illusion au sortir de la
seconde guerre mondiale cherchant dans l’art des valeurs sacrées ou
magiques se soit peu à peu mué en une série de désenchantements laissant
place à des réalisations artistiques dont le primat de l’intention
prenait le pas sur les aspects sensibles, voire les excluait - l’idée
plutôt que le corps –. Tout au moins c’est le sentiment qui transparait
des discours critiques justifiant ou accompagnant ces démarches alors
qu’il apparait dans le même temps qu’un nombre non négligeable des
créateurs continue à accorder un intérêt particulier à la nature des
médiums, à la qualité des matières et aux significations qui découlent
de leurs manipulations.
Qui peut honnêtement soutenir, par exemple, que Double négative
1969-1970, cette tranchée ouverte par Michael Heizer au bord d’un
plateau surplombant un canyon du Nevada n’est pas, avant tout, le
déplacement de 244 000 tonnes de matière
minérales, et que cette saignée livrée au travail du temps (comme
n’importe quelle œuvre d’ailleurs), continue sa métamorphose… L’éphémère
du dessein initial, (l’idée de son tracé et l’effectivité de sa trace),
qui marque ainsi définitivement un support (naturel) sans l’idée d’une
fonctionnalité, bien que ne pouvant figurer tel quel dans l’espace d’une
institution, est pourtant devenu partie intégrante de l’histoire d’un
geste esthétique contemporain. Ce qui peut interroger dans cette œuvre
de Heizer ce n’est pas le manque de matière, c’est la raison du geste. A
défaut de pouvoir y répondre tout à fait on pourra par exemple essayer
de comprendre ce qui pousse quelqu’un à tracer à la plume quelques
traits sur une feuille ?
Bien souvent encore des artistes comme Vostell, Beuys, ont utilisé de la matière – parfois très charnelle
(viande, graisse…) – dans des performances ou des happenings. Cette
matérialité physique, dans nombreuses manifestations du Body Art était
même d’autant plus tangible que les corps étaient soumis à rude épreuve.
La matérialité d’une œuvre, même à
minima (la forme du happening en est l’exemple limite), demeure la
condition incontournable et nécessaire de son existence,
de sa visibilité, de sa diffusion et de sa circulation. Un dessin
d’artiste effacé, une exposition « de vide », des enregistrements de
battements de cœurs stockés dans une île japonaise, un environnent
éphémère, un protocole d’accrochage d’œuvres acquises par un musée
(exposées ou non), sont encore quelque chose. Traces et inscriptions
analogiques ou numériques sur des supports, dans l’espace et le temps y
sont toujours patents. Ce n’est donc pas tant la matérialité de l’œuvre
qui aurait disparue (et qu’il faudrait recharger) que la nature même du
processus de création qui s’est profondément modifiée, voire inversée.
4 - Matérialisme
L’art aujourd’hui, en grande majorité,
pas plus que les produits laitiers, les couches culottes ou les marques
de luxe, n’échappe complètement au marketing et à la puissance des
bourses mondiales. Les formes qu’il recouvre, les courants esthétiques
qu’il engendre sont bien souvent des réponses aux besoins exprimés
implicitement par un milieu culturel et social désireux de se fabriquer
une image. L’illusion (il en reste) est de croire que c’est nouveau. Une
grande partie de la « production » artistique, comme on aime si bien à
le dire aujourd’hui, et plus que l’on veut bien l’imaginer, est le
résultat logique d’une activité raisonnée et industrieuse, complaisante
par ignorance, intéressée par nécessité, préparée et conditionnée de
longue date par les enseignements des écoles d’art, labellisée par les
institutions afin de satisfaire leurs pourvoyeurs. En ce sens, l’art est
une valeur d’échange et peu importe finalement le costume qu’elle
endosse. Matérielles, immatérielles, minimales ou baroques, les formes
apparaissent ou s’estompent selon les générations de clients potentiels,
les profils de collectionneurs. La diversité des expressions
artistiques cohabite cependant, qui trouve toujours à s’écouler selon
des niches et des filons spécifiques.
Peut-être au fond que la question ne
serait pas de redonner corps à la part d’une expression qui cherche une
identité contemporaine et son équilibre dans le presque rien, le léger, l'apparemment futile, mais de se demander pourquoi c’est précisément
cette posture qui satisfait les consommateurs de l’art. Le corolaire de cette interrogation
étant donc peut-être d’ouvrir les yeux sur les particularités des
matières/matériaux ou médiums utilisés, de les comparer à d’autres
pratiques existantes mais moins consensuelles, parce que devenues
périphériques ou désuètes : la peinture.par exemple.
5 - De la matière à la matérialité
La fascination exercée sur plusieurs
générations d’artistes, depuis le milieu des années 60, par les
propositions de Marcel Duchamp, relayées et confortées par différents
mouvements d’avant-garde, a durablement imprégné l’esthétique
contemporaine, marquant non seulement une scission entre savoirs et
savoirs faire, mais aussi et surtout privilégiant les concepts au dépend
des effets sensibles des matériaux. Ne généralisons pas, mais ce
déplacement d’intérêt, ce changement de paradigme dont il faudrait
dénouer finement les liens historiques, sociologiques et économiques
repose malgré tout sur un malentendu ou plutôt sur un mal vu.
L’œuvre de Marcel Duchamp dans son
évolution et sa trajectoire générale a souvent été perçue – l’est encore
- comme l’abandon progressif des moyens de l’art traditionnel (la
matière picturale) au profit de dispositifs plastiques plus conceptuels.
De fait, la place du langage et de ses jeux à partir desquels s’élabore
un bon nombre de ses œuvres depuis 1913 participe de cette illusion
d’optique qui a contribué à créer le mythe d’une œuvre désincarnée,
dématérialisée. Il suffit pourtant d’interroger la nature des œuvres
réalisées pour mesurer l’importance et l’attention particulière
accordées aux matériaux : métal, céramique, caoutchouc, verre, bois,
papier, carton, cuir... la liste est exhaustive.
Si c’est très certainement la
combinaison complexe des contextes historiques, artistiques mais aussi
personnels de l’artiste qui sont à l’origine d’un principe déceptif au
regard des moyens classiques ou convenus de l’expression artistique de
son temps, ce glissement opéré depuis la matière picturale organisée sur
une toile à la matière déjà mise en forme des artefacts qu’il détourne
de façon astucieuse, il est un fait que ces opérations reposent sur la
matérialité même de l’objet choisi. Le passage du médium façonnable au
médium façonné, en vue de faire image (qui coïncide aussi avec celui du
plan au volume), est un raccourci du processus d’élaboration plastique,
un court-circuit en somme, de ce qui, dans l’inconscient collectif, fait
encore la valeur du métier d’artiste (l’artisan). Cette ellipse, qui
confond volontairement l’objet artisanal et industriel (reproductible)
avec l’objet d’art (unique) n’occulte en rien les qualités inhérentes de
l’objet initial mais, bien au contraire, propose le sens de l’image qui
en découle.
Fontaine
(1917) par exemple, bien qu’étant à l’origine un urinoir mural, est
avant tout une terre cuite vernissée, une porcelaine moulée, une
ronde-bosse lustrée. Comportant toutes les qualités usuelles (ergonomie,
points de fixation, orifices d’écoulement…) et plastiques (galbe,
brillance, motifs décoratifs…) cet objet conçu initialement pour un
usage précis n’est donc pas si différent d’un vase Grec ou plus
justement, d’une fontaine murale de la Renaissance : retour aux
sources ? Contrairement à ce qui se dit couramment sur la mutation de
cet objet industriel en sculpture, « par simple décision de l’artiste »,
on observera d’abord que ce n’est pas un urinoir quelconque, mais cet
urinoir-ci qui a été retenu, parmi d’autres modèles d’un catalogue
d’articles sanitaires. Le choix de Duchamp se serait donc porté sur une
forme plutôt qu’une autre, autant peut-être que pour les
caractéristiques suggestives du produit : « Flat back [..] with lip »
(dos plat […] avec une lèvre) : dès lors, physiquement et symboliquement
le geste du renversement devenait évident. Ce processus de métamorphose
déjà énoncé dans le titre d’une peinture « le passage de la vierge à la
mariée » suggère bien que l’objet n’est pas que ce qu’il parait, mais
bien davantage ce qu’il véhicule. Blanche (virginale) la surface est
marquée (maculée ?) par une inscription manuscrite (signature et date)
qui force le sens du regard en asseyant définitivement l’objet, faisant
valoir ainsi de face la forme d’un bassin et, de profil, la courbure
d’un dos.
Autrement dit, ce n’est pas la simple
décision qui produit le changement de statut de l’objet initial, mais
une lecture attentive des signes matériels et culturels de l’objet.
Plusieurs commentateurs de cette œuvre ont souligné par ailleurs que
pour ce grand amateur de contrepèteries, le retournement des lettres du
mot « urine » laissait constater la « ruine ». « Ruiner l’Art » : tel
aurait donc été le projet ? Certes, séparée de son circuit d’écoulement,
détachée de sa fonction originelle, Fontaine
pourrait exprimer l’idée d’un tarissement. Pourtant de 1917 à 1968,
l’eau aura continué à couler sous les ponts (et pas qu’un peu !). On
notera cependant que le rôle de cette signature qui est supposée
« rendre à César » (Richard Mutt en l’occurrence) ce qui devrait lui
appartenir de droit ne l’est plus de fait. Si la signature est un leurre
(contrefaçon) ne faut-il pas entendre ici dans la consonance du nom
propre un « Rich’Art Mute », avec tous les sous-entendus que l’on
imagine ? On sait par ailleurs que ce type d’urinoir, produit par la
fabrique « Trenton Potteries », était diffusé par les magasins « Mott »
et « Crane » et qu’aucun modèle daté de 1917 ne correspond exactement à
celui exposé par Duchamp et photographié par Stieglitz. Beaucoup
d’écarts et d’approximations donc, entre la chose et les mots qui
laissent supposer que « la simple décision » n’est donc ni simple, ni
même de la pure décision. Tout laisse à penser que c’est en s’inspirant
de la forme originale de l’objet reproduit dans un catalogue (ici un
motif) que Duchamp a fait réaliser une version légèrement similaire de
cet urinoir, une copie non fidèle – d’où peut-être la substitution du
« O » en « U » ? – tout en laissant croire qu’il s’agissait d’un
original. La manipulation de l’objet original, c'est-à-dire le geste
artistique effectué en « seconde main » par Duchamp, renvoie cependant,
entre autres choses, à un jeu d’équivalences plastiques ayant rapport
avec le processus de l’œuvre d’art, sinon avec l’objet tableau (motif et
reproduction et support + traces = image). En ce qui concerne la
nature de l’objet - la forme liée à la fonction – on aura aussi
remarqué que le passage du masculin au féminin (outre le choix du
titre), concrétisé par le renversement de position (donc de sa valeur
d’usage) suggère en creux (en négatif) les postures physiques
d’utilisateurs potentiels : debout, assis ou penchés (s’abouchant au
tuyau pour s’y désaltérer…).
Fonctionnel, cet urinoir métamorphosé en
fontaine accentue une charge sensuelle et une dimension érotique
latente, donc fictionnelle. Aussi, loin de n’être que l’illustration
d’une simple blague de potache (« un goût de chiottes »), un prétexte à
provocation (« dégoût de l’art ») cette vasque qui convoque « à vide »,
derrière l’apparence nacrée de son vernis, le cycle complet des liquides
et des humeurs - des fonctions vitales et des désirs - pose ou propose,
en seconde lecture et par sa matérialité triviale, la brillance de sa
glaçure, la question même de la représentation, des faux-semblants
(« fosse en blanc ») ou de ses simulacres. L’image n’étant que le
semblant des désirs, il était aisé de laisser croire au sens de formules
désabusées telles que : « Prendre des vessies pour des lanternes » ou
« Autant pisser dans un violon. ». On aura simplement oublié au passage
que c’est son expérience de la peinture qui rendait possible la
reconnaissance des signes latents de cet objet. Duchamp n’invente pas
les conditions de cette métamorphose, il en reformule les moyens.
1 - Duchamp du signe, p. 84
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